Le nouveau gouvernement de Justin Trudeau aura moins d’un mois pour se mettre au travail avant que le premier ministre ne s’envole pour une série de sommets internationaux.

Le calendrier international établira la vitesse à laquelle la transition entre le gouvernement conservateur de Stephen Harper et celui de Justin Trudeau s’effectuera.

Le premier sur la liste est le sommet du G20, qui aura lieu en Turquie, les 15 et 16 novembre. Il sera immédiatement suivi par le sommet des leaders des pays de la côte du Pacifique, aux Philippines les 18 et 19 novembre.

[adrotate banner="25"]

Le sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth se tiendra du 27 au 29 novembre, à Malta. Et puis, il y aura la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris du 30 novembre au 11 décembre. À un moment, avant cette conférence, M. Trudeau devra prévoir une rencontre avec les premiers ministres des provinces, avec lesquels il a promis de développer un plan national pour réduire les émissions de carbone à temps pour la conférence.

Tout cela laisse croire que M. Trudeau voudra nommer son cabinet et se mettre au travail le plus rapidement possible. Ni lui, ni ses ministres ne seront en mesure d’obtenir des séances d’information avec les commissaires avant d’être assermentés.

Bâtir son cabinet sera la priorité de M. Trudeau, et l’une de ses tâches les plus difficiles. En plus de devoir balancer la représentation à travers les différentes régions du pays, M. Trudeau a promis l’égalité des sexes au sein de son cabinet.

Il compte sur plusieurs recrues et sur un nombre important de vétérans; et plusieurs d’entre eux risquent d’être déçus si M. Trudeau opte, comme prévu, pour un cabinet relativement réduit. Dans un courriel controversé qui a mené à sa démission du poste de directeur adjoint de la campagne libérale, Dan Gagnier a prévu un cabinet de seulement 25 membres.

En raison des difficultés posées par le calendrier international, il reste à voir si M. Trudeau pourra se présenter au Parlement avant Noël pour prononcer le discours du Trône, qui est nécessaire pour ouvrir une nouvelle session parlementaire.

Pour des raisons symboliques – et pour démontrer qu’il a l’intention de respecter ses promesses électorales – il pourrait vouloir ouvrir la session rapidement pour présenter la législation mettant en oeuvre sa baisse d’impôts pour la classe moyenne et une hausse d’impôts pour les plus riches.

M. Trudeau doit mettre sur pied une équipe pour superviser la transition, mais ses plans ont été gardés secrets puisque les informateurs libéraux n’ont pas voulu donner l’impression qu’ils considéraient la victoire du 19 octobre comme étant acquise.

Photo:  Justin Trudeau