Alexia Grousson
Le comité social de la Communauté congolaise de Hamilton (CCH) a organisé, le samedi 30 août, la deuxième édition de sa marche pour la santé, au parc Bayfront. Cette initiative, gratuite et ouverte à toutes les communautés francophones de Hamilton, a rassemblé une quarantaine de participants.
Ce projet est né dans le contexte post-pandémie, avec pour objectif principal de rompre l’isolement social, tout en incitant les participants à adopter un mode de vie plus actif, tant sur le plan physique que mental.
Interrogée sur l’intérêt d’une telle démarche, Nancy Muinda, présidente de la CCH, précise : « C’est une occasion pour la communauté de se réunir dans un cadre extérieur, convivial et ouvert. L’idée est de sensibiliser les gens à l’importance de sortir de l’isolement, de prendre soin de leur santé et d’adopter progressivement un rythme de vie différent. Dans nos communautés africaines, nous avons tendance à beaucoup utiliser la voiture et à pratiquer peu d’activités physiques. Il est donc essentiel de conscientiser la communauté à l’importance du sport. »
Le thème retenu pour cette édition était Un pas vers la santé. Une expression à double sens, comme le souligne Mme Muinda : « Un pas, c’est bien sûr l’action de marcher, mais c’est aussi une avancée vers un mode de vie plus sain. »
Pour renforcer le sentiment d’unité, le comité avait invité les participants à porter un chandail blanc, couleur symbolisant la santé et la pureté.
Le départ de la marche a eu lieu à 10 h, après l’arrivée des participants. Pendant deux heures, les marcheurs ont profité des magnifiques paysages du parc, entre lac et faune locale. Pour certains, c’était une découverte. Plusieurs ignoraient l’existence de cette piste.
À l’issue de la marche, un repas convivial a été offert par la CCH : barbecue, salades variées, fruits frais, rafraîchissements et eau étaient servis gratuitement. L’ambiance était détendue et propice aux échanges.
« Une dame m’a demandé : « On va vraiment manger ça? Ce n’est pas de chez nous! ». Je lui ai répondu : Oui, justement. Il faut apprendre à sortir du quotidien, à s’ouvrir et à découvrir ce que d’autres cultures peuvent nous apporter », raconte la présidente.
Le déjeuner a également été l’occasion d’échanger sur les bonnes pratiques en matière d’alimentation. Une professionnelle de la santé publique a évoqué les bienfaits d’une activité physique régulière et les risques liés à la sédentarité. Une nutritionniste congolaise, venue avec des légumes traditionnels, a partagé des conseils pour cuisiner sainement tout en respectant les habitudes alimentaires africaines. Elle a notamment abordé les erreurs fréquentes telles que l’usage excessif d’huile ou de mauvaises techniques de cuisson, et proposé des alternatives pour une alimentation plus équilibrée.
Les enfants ont, quant à eux, participé à des jeux éducatifs autour de la santé et de la nutrition. Chaque bonne réponse à un jeu-questionnaire leur permettait de remporter un t-shirt.
« Plusieurs personnes sont venues me voir pour demander qu’on organise cette activité plus souvent. Certains ont même proposé de créer un groupe de marcheurs actif toute l’année. Une dame a quitté son travail juste pour pouvoir faire les deux heures de marche avant d’y retourner. C’était vraiment touchant », confie Mme Muinda.
« Ce fut une réussite. L’objectif a été atteint, voire dépassé, avec une participation plus importante que prévu. Ce n’est jamais facile de faire sortir les gens de leur quotidien, mais personne ne s’est arrêté en chemin. Je suis fière de ma communauté et de ce que nous avons accompli ensemble. »
Photo (Crédit : CCH) : Après la marche, les participants dégustent un bon repas.