Chrismène Dorme
Le 30 septembre, l’Ontario a participé à la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, une occasion de se souvenir des enfants autochtones qui ont été envoyés dans les pensionnats, souvent loin de leur famille et de leur communauté. Plusieurs d’entre eux n’en sont jamais revenus.
Partout au Canada, des rassemblements communautaires et activités éducatives ont été organisés pour souligner cette journée. Le chandail orange, porté par de nombreuses personnes, est devenu un symbole fort. De ce fait, des écoles, des centres communautaires et des institutions publiques ont arboré la couleur orange en soutien à la cause. Ce symbole est inspiré de l’histoire de Phyllis Webstad, à qui l’on avait retiré, à six ans, le chandail orange offert par sa grand-mère lors de sa première rentrée dans un pensionnat.
En Ontario, plusieurs conseils scolaires ont marqué cette journée dans leurs établissements par diverses initiatives.
Le Conseil scolaire catholique Csc MonAvenir de Toronto et le Centre éducatif La Boîte à soleil de Welland ont organisé des ateliers de collage où ils ont écrit « chaque enfant compte » sur des affiches et des bannières. Ces activités, qui incluent également la peinture de roches et la création de bracelets, ont donné une dimension artistique et symbolique à cette journée .
Comme l’explique Tammy Bibeau, responsable des programmes au Centre éducatif La Boîte à soleil : « Ces activités visaient à souligner l’importance de respecter la journée de la réconciliation, et que le personnel ainsi que les enfants apprennent de leur héritage. Il est crucial de partager cette histoire importante pour que l’on puisse avancer ensemble vers un avenir plus juste ».
En effet les activités mises en place ont été adaptées aux différentes tranches d’âge de 0 à 12 ans. Chaque groupe a porté le chandail orange en signe de solidarité et le personnel a procédé à la lecture de livres pédagogiques sur le sujet. L’objectif était d’imprégner les enfants des valeurs de respect, d’amour et d’inclusion, même à un âge précoce.
Mme Bibeau ajoute : « Le respect et l’amour sont des valeurs essentielles. Bien que les enfants soient encore jeunes et aient du mal à comprendre la complexité de cette histoire, nos partenariats nous permettent d’adapter les activités pour qu’elles soient accessibles tout en mettant en avant l’importance du chandail orange ».
Ces gestes, bien que symboliques, témoignent d’un engagement clair des conseils scolaires à promouvoir la sensibilisation dès le plus jeune âge.
« Nous espérons que ce geste, aussi simple soit-il, leur permettra de comprendre que tout le monde mérite d’être respecté et que, peu importe d’où l’on vient, nous sommes tous égaux », conclut Mme Bibeau.
Dans l’ensemble de la province, cette démarche de réconciliation à long terme est une occasion pour les jeunes générations de mieux comprendre l’histoire des peuples autochtones et d’être sensibilisées à l’importance de préserver et de valoriser leur culture.
Photo : Des cœurs orange dessinés par les enfants. (Crédit La Boite à soleil)