Le festival Carassauga est le plus important festival de Mississauga. La 30e édition de l’événement multiculturel a eu lieu du 22 au 24 mai dernier au Centre Hershey. Cette année, 28 pavillons présentaient les charmes, la musique, la nourriture et la culture de 70 pays. Depuis 1985, chaque année, diverses communautés culturelles se retrouvent sous un même chapiteau pour partager un volet de leur patrimoine culturel. Il s’agit en fait d’une exposition culturelle où chaque pays peut avoir son propre kiosque.
Cette édition marque un moment important pour le pavillon Afrique qui y célébrait son 10e anniversaire de participation. Initiative originelle de Georgette Amihere, Olga Lambert et Justine Gogoua, le pavillon africain fait découvrir aux milliers de visiteurs les variétés artistiques, culinaires, musicales et culturelles du plus vieux et plus large continent. Pour cet anniversaire, encore beaucoup de rythme et un spectacle unique où « les cuillères franco-ontariennes » ont fait sonner le djembé.
De plus, le directeur artistique, surnommé « le maître tambour du Burkina Faso » depuis plusieurs années, a démontré tout son talent sur le djembé, en chanson et avec des danses sur des rythmes mandingues. Cette façon de danser insiste sur une conscience corporelle respectueuse et un travail rythmique pointu. Cette danse privilégie un rapport instinctif au corps et une conscience du mouvement affinée et efficace qui permet de développer de l’énergie dans le rapport du danseur avec les musiciens. C’est comme créer un trait d’union entre les danses traditionnelles et la perception occidentale du mouvement.
Les visiteurs ont pu savourer des plats africains, avec des mets spéciaux du Cameroun, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Les kiosques de jus de fruits frais pressés, le fameux gnamacoudji (jus de gingembre), Bissap (jus d’oseille) étaient très achalandés.
On se souviendra qu’en 2003, le conseil d’administration du festival Carassauga a été approché par People of Motherland pour présenter un pavillon. Le Conseil a suggéré qu’il y avait une ouverture pour l’Afrique, très peu représentée dans le festival. Après un départ modeste avec seulement trois pays participants, le pavillon africain a rapidement pris sa place au sein du festival. Aujourd’hui, sous la direction de Georgette Amihere et Olga Lambert, de nombreux pays africains de la diaspora sont présents à Carassauga.
« Bien que nous soyons extrêmement fières d’avoir atteint une telle étape, nous voulions reconnaître pour célébrer notre 10e édition ceux qui ont ouvert la voie, indiquent les deux présidentes. Les membres des communautés de la Côte d’Ivoire, du Kenya et du Togo ont modelé la fondation du pavillon Afrique. Nous remercions notre infatigable comité organisateur, les bénévoles, les commanditaires, les artistes et, plus important encore, le public dont le support incontournable n’a jamais cessé d’augmenter chaque année. »
Les organisateurs ont fêté et rendu hommage à plusieurs personnes lors de la soirée anniversaire du samedi avec la présence du chef Emmanuel Mbulu du Nigéria, des représentants du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (commanditaire depuis la fondation du pavillon), et autres invités. Après la coupe du gâteau d’anniversaire, un spectacle endiablé de danse et de percussions africaines a clôturé l’événement.
Photo: La danse au rythme du djembé a fait bouger la foule.