Richard Caumartin

L’exposition Intervalles de fil et optique de l’espace, présentée à l’Alliance française de Toronto (AFT), rend compte de l’exploration de l’art textile par Sofia Escobar à travers des inspirations culturelles et des innovations technologiques.

Le vendredi 12 janvier, l’artiste originaire du Pérou était sur place pour le vernissage de sa première exposition à l’AFT. « En fusionnant des techniques traditionnelles avec des approches et des technologies modernes, Sofia Escobar remet en question la compréhension conventionnelle des textiles et repousse les limites des pratiques artistiques traditionnelles, peut-on lire dans la description de sa technique.

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« Grâce à l’utilisation de motifs, de couleurs, de répétitions et d’interactions avec l’espace, j’essaie de créer un langage visuel unique qui invite les gens à reconsidérer leur perception des textiles et leur relation avec l’espace. Cette approche innovante de l’art textile contribue au discours sur la culture matérielle, l’aménagement de l’espace et l’expression artistique. »

Artiste multidisciplinaire, Mme Escobar habite la Ville reine depuis 15 ans. Elle a terminé ses études à l’Université d’art et de design de l’Ontario à Toronto. Elle a présenté son travail sur divers supports, notamment l’art textile et le cinéma au Textile Museum of Canada et au Jackman Hall du Musée des beaux-arts de l’Ontario et a récemment créé des installations à la Place de l’Ontario et à la place Nathan Phillips. Elle est connue pour son approche unique de l’exploration des matériaux et de l’espace dans sa pratique artistique.

« Cette exposition était en préparation depuis quelque temps, raconte-t-elle. Pour une partie de mon travail présenté ici, mes sculptures explorent l’architecture et l’espace. J’aime explorer la relation qu’il y a entre nous et notre environnement, et comment cet environnement nous affecte avec les objets qui nous entourent. J’ai une formation en textiles, alors je suis très influencée par cela et les différentes techniques de fabrication de textiles. J’ai développé mon propre langage, comme une signature, à travers l’usage de divers matériaux et façons d’exprimer mon art. »

Mme Escobar a expliqué au public présent qu’elle était grandement influencée par ses racines et sa culture péruviennes. D’ailleurs, pour une de ses œuvres visuelles et technologiques présentée en chambre noire à l’AFT, elle a enregistré les parties sonores de la nature à la ferme de sa mère au Pérou.

L’artiste a ensuite expliqué le cheminement artistique pour les deux grandes sculptures qui suspendues au plafond de la galerie. « Récemment, ces deux sculptures ont fait l’objet d’une exposition à la place Nathan Phillips devant l’Hôtel de ville de Toronto. J’ai été inspirée par l’architecture de style Berlitz et il s’agissait de ma première expérience à travailler avec le métal. Les matériaux industriels m’ont beaucoup inspirée. »

Bref, l’exposition Intervalles de fil et optique de l’espace fait réfléchir le public sur les matériaux qui entourent Sofia Escobar au quotidien. Les œuvres sont exposées jusqu’au 10 février à l’Alliance française.

Photo : L’artiste Sofia Escobar (au centre), entourée de visiteurs lors du vernissage de son exposition à l’Alliance française