Richard Caumartin
L’Université de l’Ontario français (UOF) accueillait, du 16 au 18 novembre, le Colloque 2022 du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne (RRF) sous le thème « Le rôle et la mission des universités de petite taille au sein de la francophonie ».
Organisé en collaboration avec l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), le Colloque était l’occasion d’un dialogue entre la communauté de la recherche, la clientèle étudiante, les groupes communautaires et toutes personnes intéressées de près ou de loin par cette thématique.
C’est Martin Normand, directeur de la recherche stratégique et des relations internationales à l’ACUFC qui a lancé l’événement avec le mot d’accueil. Il a indiqué qu’il s’agissait de la quatrième occasion que ce colloque annuel se déplaçait dans la francophonie canadienne. Il a ensuite donné la parole, à tour de rôle, à Pierre Ouellette, recteur de l’UOF qui présidait le panel inaugural, à Lynn Brouillette dans un message vidéo pré-enregistré, PDG de l’ACUFC, et à Paulin Mulatris, vice-recteur aux études et à la recherche de l’UOF pour le comité organisateur du Colloque.
« Il s’agit aujourd’hui d’une grande première pour une petite université comme la nôtre, indique Pierre Ouellette. Le thème cadre bien avec ce que nous souhaitons avoir comme identité en tant qu’université francophone. » Il a ensuite remercié les partenaires du Colloque et a réitéré sa fierté de les recevoir à l’UOF.
Panel inaugural
Le panel inaugural a décortiqué la question suivante : « Quel rôle, quelle mission pour les universités de petite taille au sein de la francophonie? ». Pour en débattre, les invités étaient Sophie Bouffard (en visioconférence), rectrice de l’Université de Saint-Boniface au Manitoba, Johanne Jean, présidente du Réseau des universités du Québec, Daniel Jutras, recteur de l’Université de Montréal, et Luc Bussières, recteur de l’Université de Hearst en Ontario.
M. Bussières a décrit le rôle et la mission de son université. « L’Université de Hearst se définit comme un écosystème d’apprentissage francophone, à la fois innovant et engageant. Elle se veut une pépinière d’actrices et d’acteurs de talent contribuant positivement à l’amélioration de leur milieu, dans un monde complexe où la valorisation de l’inclusion de tous est essentielle.
« En ce sens, elle accorde la priorité à l’accompagnement dans le développement de chaque personne, au développement de compétences humaines et professionnelles, à une quête personnelle et collective et à la pratique d’une pensée de plus en plus indépendante. »
Les panélistes ont ensuite parlé des débuts de leur institution postsecondaire et des défis rencontrés lors de la mise en œuvre de celles-ci.
Quand M. Ouellette leur a posé la question sur l’avenir de leur université, le recteur de l’Université de Hearst a parlé d’attentes. « Nos communautés sont très fières d’avoir une université dans le Nord de la province, explique M. Bussières. Et il y a des attentes! Nous sommes jugés avec les mêmes barèmes que les universités plus grandes mais nous n’avons pas les mêmes ressources. L’avenir des petites universités comme la nôtre passera par l’apprentissage à travailler en réseau et de s’adapter aux changements d’un monde qui se développe très rapidement. »
La ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, s’est ensuite adressée à l’auditoire. Elle a parlé de la responsabilité du gouvernement canadien à appuyer l’éducation postsecondaire en milieu minoritaire.
Deux lancements ont également eu lieu lors de ce colloque : l’édition spéciale francophonie canadienne de la série Horizon politique sur la chaîne Savoir média et le dévoilement du dernier numéro de la revue Francophonies d’Amérique, en présence des membres du comité de direction du numéro spécial.
Certaines activités de ce colloque ont été publiées sur la page Facebook et sur le site Web https://colloquerrf.ca/evenement.
Photo: Pierre Ouellette de l’UOF (à gauche), la ministre Ginette Petitpas Taylor et Luc Bussières de l’Université de Hearst