LONDON
« Le gouvernement de l’Ontario veut construire rapidement de nouveaux logements étudiants adaptés à leurs besoins tout en libérant des habitations abordables pour les particuliers et les familles dans la ville de London », déclarait Paul Calandra, ministre des Affaires municipales et du Logement lors de sa visite à l’Université Western le 30 juillet, où deux nouvelles résidences qui logeront plus de 1 000 étudiants seront construites.
« L’accès à un logement sûr et abordable est crucial pour la réussite de tous les étudiants de programmes d’éducation postsecondaire, a affirmé le ministre. Pendant trop longtemps, en Ontario, les formalités administratives ont empêché nos partenaires de construire des logements. C’est pourquoi notre gouvernement fait ce qu’il faut pour éliminer ces obstacles et faciliter la construction de logements de différents types, dont des logements étudiants. »
L’Ontario a exempté les universités financées par les fonds publics de l’obligation de se conformer à des dispositions de la Loi sur l’aménagement du territoire pour qu’elles puissent bâtir plus rapidement des logements étudiants adaptés aux besoins de leurs étudiants. Ces universités, comme les collèges financés par les fonds publics, n’ont plus besoin d’obtenir de nombreuses approbations municipales d’aménagement, ce qui leur permet d’éviter d’attendre des années pour obtenir des autorisations et d’économiser les frais de demande d’autorisation. Par ailleurs, ces mesures éliminent les obstacles à la construction de logements étudiants à haute densité.
En plus de ces changements, les universités et collèges financés par les fonds publics sont désormais tenus de publier des politiques relatives aux logements étudiants, destinées à améliorer la diffusion d’informations et à mettre des ressources à la disposition des étudiants qui cherchent un logement.
La Loi de 2024 pour réduire les formalités administratives afin de construire plus de logements vise à éliminer les formalités administratives dans le secteur qui en a le plus besoin : la construction de logements. Ces formalités administratives constituent l’un des plus grands obstacles à la mise en chantier et la loi prévoit des mesures musclées pour rationaliser les processus d’approbation et augmenter le développement de l’infrastructure et la construction de logements aux quatre coins de l’Ontario.
« London est résolue à offrir aux étudiantes et étudiants un environnement propice à la réussite scolaire et à l’épanouissement personnel. Cet investissement est un grand pas en avant vers ces deux objectifs et nous donne l’assurance que nous pouvons créer des logements étudiants rapidement et efficacement. Cette initiative nous aide non seulement à répondre à des besoins immédiats, mais également à mettre en œuvre notre stratégie en matière de logement en libérant des habitations abordables pour des familles et des particuliers dans notre ville », indique le maire de London, Josh Morgan.
Même si cette annonce est une bonne nouvelle, le manque de logements abordables est un problème récurrent qui n’est pas près d’être réglé. Les immigrants francophones qui choisissent London comme terre d’accueil peuvent en témoigner.
« Les nouveaux arrivants ont vraiment des difficultés à se trouver un logement abordable. Ils n’ont pas les moyens et sont soutenues par le gouvernement. Ce sont souvent des familles nombreuses qui prennent l’argent réservé aux enfants et s’en servent pour payer le loyer. Il existe un trop grand écart entre le coût des logements et l’argent dont ils disposent. Les logements additionnels pour les étudiants aideront en général mais il faudra mesurer son impact sur la communauté immigrante. Pour vous donner une idée du problème de logements pour les nouveaux arrivants francophones, pour toute l’année 2023, nous avons reçu environ 460 immigrants. Nous sommes rendus à 430 déjà au premier trimestre de 2024 », explique Serge Kabongo, gestionnaire de services en immigration pour le Carrefour communautaire francophone de London.
Cet investissement du gouvernement de l’Ontario aidera certes les étudiants et leurs familles, mais le manque de logements abordables dans la municipalité reste un défi au quotidien.
Photo (Ville de London) : Les nouveaux logements seront construits à l’entrée de l’Université, rue Richmond.