Richard Caumartin
Il ne faut pas confondre la Fête Franco-connections avec la Saint-Jean-Baptiste. C’est le message lancé par la directrice du centre éducatif Les semences de l’avenir, Angèle Lacroix, le dimanche 23 juin.
« La célébration aujourd’hui, intitulée Fête Franco-connections sert à établir des liens, des « connections » dans la communauté francophone de la région, non seulement culturelles mais aussi intergénérationnelles, explique Mme Lacroix. Donc nous avons les aînés, les plus jeunes et les adultes, les fournisseurs locaux de services en français qui ne viennent pas au Centre communautaire francophone de Cambridge (CCFC) normalement. L’exercice vise à faire connaître ces services aux familles francophones et bilingues aux niveaux de l’éducation, de l’emploi, de l’immigration, etc. »
Ces organismes avaient installé leur tente ou kiosque sur le pourtour du grand terrain derrière le Centre, où se trouvaient aussi des jeux gonflables, des tournois de fers et de rondelles, une salle d’évasion pour les enfants et des cantines. Grâce à l’appui de plusieurs commanditaires, le Centre éducatif a offert gratuitement le lunch (hot dogs, hamburgers, frites et boisson) aux 300 premières personnes qui se présentaient à la fête. À l’intérieur du Centre, l’action n’a pas manqué avec du bingo, des séances de karaoké et de la musique pour danser avec le groupe U-Turn.
« Les Franco-Ontariens ont leur fête le 25 septembre, et la Saint-Jean-Baptiste est plus une célébration de la culture québécoise. Donc, aujourd’hui, ce n’est pas la fête de la Francophonie mais simplement une activité rassembleuse, d’où le nom Franco-connections, qui offre l’occasion aux jeunes familles qui ont inscrit leurs enfants à notre premier camp d’été de visiter le site du camp, de tisser des liens entre elles et avec les organismes francophones, de voir le genre d’activités qui seront offertes, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur », ajoute la directrice des Semences de l’avenir.
Mme Lacroix a expliqué au Régional qu’une triste réalité persiste dans cette communauté : la pandémie de COVID-19 a « déconnecté » le monde et beaucoup de membres plus âgés sont décédés. « Nous avons perdu presqu’une génération complète au cours de cette période néfaste et maintenant, c’est un besoin de rapprocher de nouveau les francophones de la région. Avec une activité comme celle-ci, les participants sont contents et me disent qu’ils ne croyaient pas qu’il y avait autant de francophones dans le secteur. Le nombre de visiteurs est une preuve de ce besoin de rapprochement », insiste Angèle Lacroix.
Parmi les visiteurs, à noter la présence de la mairesse de Waterloo, Dorothy McCabe, et du député fédéral de Cambridge, Bryan May. Les nombreux bénévoles sur le site venaient des écoles Père-René-de-Galinée et David-Saint-Jacques ainsi que de la communauté ethnoculturelle.
Mme Lacroix se prépare pour le camp d’été pour les 4 à 12 ans qui aura lieu au CCFC du 2 juillet à la fin août. « Nous avons eu jusqu’à maintenant 45 inscriptions mais pas pour chaque semaine, explique-t-elle. Des semaines, nous en avons 18, d’autres semaines 20, mais les enfants pour la plupart ne font pas les sept semaines. Il faut savoir aussi que cette année, l’école Saint-Noël-Chabanel, qui est en pleine rénovation, ne pouvait pas offrir son camp habituel. Elle nous a donc envoyé la liste des familles qui cherchaient un camp pour leurs enfants. La communauté a vraiment été fantastique pour faire de cette première expérience une réussite! »
Photo : Un des jeux gonflables