Christiane Beaupré
Le mois de juillet évoque les pique-niques au bord de l’eau, les promenades en forêt, les couchers de soleil tardifs et les retrouvailles familiales. Pour plusieurs, l’été est synonyme de vacances et de liberté retrouvée. Pourtant, cette saison attendue avec impatience peut aussi devenir source de stress ou d’inconfort si l’on oublie de prendre soin de sa santé mentale.
Dans un quotidien souvent marqué par un rythme effréné, les vacances représentent une rare occasion de ralentir. Cependant, pour qu’elles soient réellement bénéfiques, il faut savoir s’accorder du temps de repos, loin des écrans et des obligations. L’idée n’est pas nécessairement de fuir les responsabilités, mais plutôt de rétablir un équilibre entre les besoins personnels et les exigences extérieures.
Un piège courant consiste à surcharger l’horaire estival d’activités, de déplacements ou de visites. Même si ces moments peuvent être agréables, ils peuvent aussi engendrer une certaine fatigue mentale. Apprendre à faire de la place au silence, à la lecture, à la marche ou à la détente pure devient alors essentiel. Ralentir, ce n’est pas perdre son temps, c’est au contraire se reconnecter à soi-même.
Certaines personnes peuvent ressentir une forme d’isolement pendant l’été. Les services communautaires fonctionnent souvent au ralenti, les proches sont parfois en vacances ailleurs, et les repères habituels se brouillent. Il est donc important de maintenir des liens sociaux, même simples : saluer un voisin, discuter au marché, participer à une activité dans un centre local, ou se joindre à un groupe de marche.
La nature, facilement accessible dans le Sud-Ouest ontarien, offre un excellent moyen de retrouver un sentiment de calme. Se promener dans un boisé, flâner sur une plage ou passer du temps près d’un lac sont autant de gestes simples qui peuvent avoir un impact positif sur l’humeur. Les grands espaces du parc Pointe Pelée, les sentiers du parc Rondeau ou les berges du lac Huron offrent des cadres idéaux pour se recentrer.
Prendre soin de sa santé mentale pendant les vacances, c’est aussi respecter son rythme personnel. Il ne s’agit pas de suivre un modèle unique, mais de s’accorder ce qui fait du bien : un sommeil réparateur, des repas partagés, un retour à des activités manuelles ou créatives, ou même une pause numérique bienvenue.
En cette fin de juillet, il est bon de se rappeler que les vacances ne sont pas une performance. Elles sont avant tout un espace de liberté pour ralentir, respirer et retrouver une forme de légèreté intérieure. Une façon toute simple de se préparer à une rentrée plus équilibrée.
Photo (Le Rempart) : La fontaine d’Amherstburg est installée au centre-ville de la municipalité en hommage à la première mairesse de la ville, native de Montréal, Cécile Morasse Béchard décédée en 1975.