Alexia Grousson
Pour débuter la Semaine nationale de l’immigration francophone, le Centre francophone Hamilton (CFH), le Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest, Les Éditions Terre d’Accueil (ETA) et la Fédération culturelle canadienne-française ont coorganisé une soirée littéraire, le jeudi 31 octobre, dans la grande salle du Centre de santé communautaire Hamilton/Niagara.
Plusieurs membres de la communauté immigrante et des aînés ont participé à cette activité. Afin de mettre en lumière l’héritage francophone de demain, les ETA ont choisi Sherman Sezibera, auteur de Être autiste et réussir sa vie et La cité de Kali.
Né au Rwanda, Sherman Sezibera a immigré au Canada à l’âge de 9 ans. Depuis toujours, il s’intéresse à la littérature et se découvre une passion pour l’écriture. Journaliste, scénariste, producteur et romancier, il publie son premier roman en 2018, révélant une profonde réflexion quant à la quête de l’homme vers sa véritable nature, tout en bravant les préjugés sociaux, moraux et mentaux. En ce sens, il effectue lui-même des pèlerinages dans les montagnes de l’Himalaya et de l’Everest. Il part visiter les plus grands temples de l’Inde et du Népal. En mai dernier, il publie La cité de Kali, qui a été choisi pour l’ouverture de la Semaine nationale de l’immigration francophone.
Dans ce livre, il est question de deux jeunes rescapés d’attaques ayant décimé une partie de leur village. Lulu et Salif décident d’apporter les cendres des victimes dans la hutte des ancêtres. Ce lieu étant réservé aux initiés, ils devront affronter la déesse du temps et de l’illusion, nommée Kali. Ils entreront dans un monde parallèle où ils devront faire face à la peur et mener leur quête personnelle pour découvrir leur véritable identité.
Lors de la lecture publique, l’auteur a lu un extrait de son roman et fait une mise en contexte. Il a évoqué le lien entre le contenu de son livre et le thème de la Semaine nationale de l’immigration francophone, Découvrez notre héritage de demain!
« Il a défini ce qu’est pour lui l’héritage, et ce qu’il faut faire pour le maintenir, par exemple à travers la transmission intergénérationnelle. Il a partagé son vécu, a ouvert la discussion sur l’importance de nos héritages culturels et a répondu à des questions. Une d’entre elles portait sur les conseils que l’on peut donner aux jeunes concernant leur identité francophone dans un pays où le français est minoritaire. C’est malheureux de constater que plusieurs d’entre eux ont évoqué une perte d’estime de soi et une insécurité intérieure quand il s’agit de le parler », relate Lanciné Koulibaly, directeur général du CFH.
Après la lecture, un repas composé de mets internationaux a été servi aux participants, suivi d’une séance de dédicace.
Photo (CFH) : Session de dédicaces